samedi 22 octobre 2011

Sud Lipez et Salar de Uyuni

Samedi matin, nous sommes parties de Tupiza affronter les éléments (en 4x4 quand même...), avec notre guide Rolando, Sylvie (rencontrée en Argentine), Katie et Justin, un couple anglo-américain. Une expédition de 5 jours, nous faisant découvrir une bonne partie du sud de la Bolivie : le sud Lipez (région volcanique) avec des paysages incroyables et des formations géologiques extraordinaires, le salar d'Uyuni, puis se finissant par l'ascension du volcan Tunupa (culminant à 5430m) le dernier jour.Le premier jour a été consacré au trajet pour rejoindre la région du Lipez. On passe à travers la Vallée de la Lune, puis premier col à 4450m. On commence à chiquer de la coca par mesure de prévention, mais ça s'avèrera inutile, du moins en ce qui me concerne.




















Nous ne traversons que peu de villages, dont un fantôme : San Antonio de los Lipez, désertés par ses habitants il y a plusieurs dizaines d'années et investis depuis par de curieuses bêtes, entre le lapin et les chincillas : les viscachas.



Arrivée dans la Réserve Naturelle de Faune Andine Eduardo Avaroa à la tombée de la nuit, au lieu dit "Sol de mañana".


Pas loin de là, à Quetena Chica; nous avons dormi chez l'habitant (Miguel, et sa femme Nieves), qui se consacre à l'accueil des touristes qui font le tour en 4x4. Pas d'électricité,et repas avec la seule ampoule de la maison (et qui fonctionne 3h par jour sur générateur...).

Petit goûter pour patienter, puis dîner: une bonne soupe (tous les repas boliviens commencent par une soupe) qui nous réchauffe, puis plat indéterminé concocté par Rolando (qui est aussi notre cuisinier, puisque sa femme n'a pas pu venir). On ne perd pas de temps et allons vite nous coucher. Chanceux, la température dans la chambre ne descendra qu'à 7° au lieu des 3° annoncés par l'agence!! Heureusement, nous pouvons compter sur les deux grosses couvertures en laine de lama à la disposition de chacun.



Le lendemain, lever de bonne heure avec les premiers rayons du soleil, et départ en direction du volcan Licancabur, avec pause au bord de toutes les lagunes sur le passage.


Premier arrêt sur la laguna Collpa avec ses flamants roses. La matière blanche dont la lagune est recouverte est sensée être du carbonate de sodium, matière avec laquelle on ferait les savons en Bolivie selon le guide...

















Le Licancabur culmine à 5968m. On aurait pu en faire l'ascension, mais pour un premier 5000m, le Tunupa, plus facile et moins haut, fera parfaitement l'affaire! Au pied du Licancabour, deux lacs magnifiques, la laguna blanca et la laguna verde (je me dispense de la traduction...)

















On passe alors devant un désert de sable sur lequel sont curiosement disposées d'énormes roches : on l'appelle le "desierto de Dali", puisque le paysage évoque les tableaux du peintre espagnol.
















Puis arrivée à la laguna salada, au bord de laquelle se trouve un bassin d'eau thermale à 37° dans lequel on peut se baigner. Ayant trop peur du froid au sortir de l'eau, je préfère m'abstenir mais les filles y sont allées gaiment!







Pause déjeuner, puis on monte à 5000m (en 4x4 toujours, on vous rassure!) pour aller voir les geysers qui crachent des fumées pleines de souffre.






Puis redescente sur la laguna colorada (qui veut dire "rouge", et non "colorée"), avec tous ses flamands roses, et dont la couleur est dûe au mélange d'algues et de bêbêtes que mangent les flamands (de la famille des crevettes a priori). La couleur rouge n'apparaît qu'à partir de midi, quand se lève le vent.
















Lundi matin, nous continuons notre roadtrip (ou plutôt "camino"trip, vu l'état des pistes...) avec la visite de sites avec des formations géologiques particulières : l'Italia Perdida et el Valle de Rocas. De même que pour le désert de Dali, les roches (d'origine volcanique) paraissent être apparues ex-nihilo, puisqu'elles sont disposées de façon un peu incongrue, hors du contexte du reste du paysage.






















Nous arrivons ensuite à la laguna negra, qui présente également des roches étranges en forme de tortue ou de champignon. Là, nous voyons défiler en continue des dizaines de lamas, pas effarouchés, qui font comme si nous n'étions pas là.
















Le soir nous dormons dans un hôtel de sel, où tout (ou presque!) est fait se sel, depuis les murs jusqu'aux lits ou aux tabourets. D'ailleurs, le sel doit être un très bon isolant, puisque cette nuit-là nous n'aurons pas froid du tout!
















Mardi, lever aux aurores (même avant) pour voir le lever de soleil sur le salar. Il s'agit en fait d'une immense étendue de sel (12000 km² quand même!), reste d'un lac préhistorique dont l'eau s'est évaporée. Il en reste une vaste étendue blanche cernée par quelques sommets (dont le Tunupa).Premier arrêt sur l'île du pescado (son nom est dû à sa forme de poisson...), que nous escaladons histoire de nous mettre en jambe pour le lendemain. Il est vrai qu'à cette altitude (le salar est à 3700m), le moindre effort nous essouffle vite...




















Puis escale sur l'île Inkawuasi (maison de l'Inca en Quechua) avec ses cactus presque millénaires.

















Le salar est aussi le décor parfait pour des photos avec illusions d'optique. Le résultat est bluffant!































En début d'après-midi, nous arrivons à Coquesa, au pied du volcan Tunupa dont les pentes sont couvertes de champs de quinoa. Coucher de bonne heure pour un lever à 4h30. On passe prendre notre guide au village. On commence à marcher à 5h30.



















Si l'ascension se fait bien les 2 premières heures, ça se corse quand on commence à monter le pierrier...

















On arrive chancelant au cratère. L'altitude se fait grandement sentir. Là, une pause s'impose! Mais là le guide nous apprend que nous ne sommes qu'à 4950m - et même si l'on se met tous d'accord pour dire qu'on a été à 5000m! - on continue à monter sur la crête...jusqu'à 5300m.















Même si ce n'est pas le véritable sommet du volcan (qui ne peut s'atteindre qu'avec une corde et des mousquetons), un panorama epoustoufflant s'offre à nous à 360°. Le temps de faire quelques photos et l'on redescent.



















Retour à Coquesa pour lever le camp puis à Uyuni où finit notre périple en 4x4. Et hop on saute dans un bus pour Potosi le soir même pour de nouvelles aventures!

1 commentaire:

  1. Bravo! L'édition du blog n'a plus de secret pour vous. Profitez bien du dépaysement, Les collines de par chez nous paraîtront bien petites après tout ça. Attention de ne pas fâcher les lamas. J'attends la suite.
    Jocelyn

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