mercredi 14 mars 2012

Au fil du Tonlé Sap : de Battambang à Phnom Penh

Après les masses de touristes d'Angkor, nous avions envie d'un peu de calme, dans une destination moins prisée du Cambodge : nous nous sommes donc établis à Battambang pour quelques jours, petite ville de l'ouest cambodgien (qu'on aurait pu rejoindre depuis Siem Reap en bateau par le Tonlé Sap à une autre période de l'année, mais saison sèche oblige, nous nous y sommes rendus en bus).
Passé la horde de chauffeur de moto et de tuk-tuk qui nous cueillent à la sortie du bus, nous tombons quelques rue plus loin sur Tony, un autre chuaffeur de tuk-tuk, dont nous apprécions la bonhommie, l'enthousiasme et surtout sa capacité à parler anglais!! Il sera notre chauffeur-guide pour 2 jours : Battambang est en effet une ville assez paisible qui présente de beaux bâtiments coloniaux bien préservés, mais dont l'atout touristique majeur à mon sens est la campagne environnante parsemée de temples, de sites naturels remarquables ou encore de villages traditionnels ; le tuk-tuk s'impose comme le moyen de transport pour découvrir toutes ces curiosités.

Tony, notre chauffeur, nous attendant tranquillement à la
buvette pendant qu'on visite un temple!
Après nous avoir mener à un super hôtel (tout le confort moderne pour 8$ par jour pour deux) et nous avoir déposé au marché pour déguster un succulent poisson grillé, notre chauffeur nous amène au bamboo train, qui est en fait un simple plateau en bois posés sur deux essieux propulsé par un petit moteur, et qui va à tout allure dans un bruit d'enfer sur des rails voilés...
S'il sert encore aux paysans pour le transport de marchandises, le bamboo train est aussi et surtout une attraction touristique, qui permet de découvrir de jolis paysages et des villageois très accueillants au bout du trajet.















Le problème, quand il n'y qu'une seule voie de train, c'est quand un autre train vient en sens opposé : avec le bamboo train, no problem, on démonte le wagon! C'est en général le train le moins chargé qui cède le passage.

Nous avons découvert également le temple de Phnom Sampeau ainsi que la grotte qu'il abrite, qui renferme des millions de chauves-souris, qui sortent toutes dans une nuée continue à la nuit tombée, pendant plus d'une demi-heure d'affilée!


Nous en retrouvons quelques unes d'entre elles le lendemain matin suspendus à un arbre, pendant que nous prenons notre petit-déjeuner dans un marché local où nous a conduit Tony. La pâte de poisson au saut du lit ne nous ayant pas séduit, nous préférons prendre un bol de tapioca au lait de coco et à la banane.
Sur la route du Phnom Banan, nous avons croisé plusieurs mariage Khmer traditonnel : il paraît que le mois de mars est très propice pour ce genre d'évènement! Nous avons assisté à la partie de la cérémonie (qui se déroule en fait sur plusieurs jours) où tous les convives, les bras chargés de cadeaux et fruits en tout genre vont chercher le futur marié pour l'amener à sa fiancée.















A Phnom Banan, hormis le temple où l'on accède par un grand escalier de pierre orné de deux nagas à sa base, on peut également visiter des grottes : attention, tout comme la campagne environnante, l'une des trois est encore minée! Il faut donc avoir recours aux services d'un enfant du coin pour nous mener jusqu'à la grotte (non minée de préférence) et du papi-gardien de la grotte pour nous faire la visite, et nous montrer le début du tunnel de plus de 100 km qui mène jusqu'à la frontière thaïlandaise...




Les ruelles paisibles du centre colonial de Battambang ont également été le lieu privilégié pour prendre un cours de cuisine dans un restaurant cambodgien traditionnel : nous étions 5, et avec nous Vanak, le propriétaire du resto pour faire les courses au marché et réaliser 3 plats : amok fish  (sorte de curry de poisson), bœuf loklak, et poulet à la citronnelle..















Alors Ok, je n'ai pas encore la dextérité du chef pour hacher menu tous les éléments nécessaires à l'élaboration de la pâte à curry, mais nous nous sommes vraiment régalé avec chacun des plats!


                                                                 

En descendant le long du Tonlé Sap, nous nous sommes rapidement arrêté à Kampong Luong, un village flottant peuplé de vietnamiens. Le village se déplace de plus de 5 km selon que l'on soit à la saison sèche (c'est notre cas) ou à la saison des pluies. C'est un mode de vie assez surprenant et encore authentique (quoique la moitié des boutiques du villages flottants soient de téléphonie mobile!). Ceci étant dit, le fait que nous ne puissions pas nous déplacer naturellement (barque ou moto) et l'impossibilité de communiquer avec les habitants nous fait repartir assez rapidement:. Nico choisit de voir un autre village au bord du Tonlé Sap, Kampong Chnnang, mais pour ma part, je préfère descendre sur Phnom Penh où Nico me rejoindra le lendemain.

                                                                 


Phnom Penh se situe au confluent du Tonlé Sap (fleuve éponyme du lac) et du Mékong et, malgré ses deux millions d'habitants, c'est une ville assez petite, dont le centre-ville se parcours aisément à pied, et dont les bâtiments ne sont pas très hauts (1, 2 ou 3 étages tout au plus). Elle a gardé un joli centre colonial ainsi qu'une atmosphère paisible avec tous ses cafés en terrasses, ses restaurants et ses jolies boutiques, ce qui en fait une ville assez agréable à parcourir (si l'on fait abstraction de la circulation intense bien entendu!). C'est en fait, à mon sens, une ville plus agréable à vivre qu'à visiter, les centres d'intérêts touristiques sont en effet assez limités : un petit tour dans les marchés locaux typiques pour manger ou pour trouver du tissu pour me faire tailler une robe pour 5$, un tour au palais royal avec sa pagode d'argent ou encore au Vat Phnom, temple édifié sur une petite colline pour abriter 4 statues du Bouddha découvertes par Madame Penh il y a plusieurs siècles, et qui serait à l'origine de la ville de Phnom Penh...
















Je fais un saut également au musée Tuol Sleng, ancien lycée investi par les forces de sécurité de Pol Pot en 1975 pour en faire la prison de haute sécurité S-21. Transformés en musée depuis, les bâtiments et les salles sont restés presque en l'état, et l'ambiance sordide reste imprégnée dans les murs, qui ont été tapissés depuis par le portrait de milliers de victimes. Heureusement, à l'extérieur, la vie intense et joyeuse du quartier me réconforte: le Cambodge est un pays neuf en quelque sorte, qui, même en ayant une histoire récente horrible présente dans toutes les mémoires, va résolument de l'avant. Les gens sont les plus gentils que nous ayons rencontrés jusqu'à présent. Il est temps pour nous de descendre le Mékong pour rejoindre le Vietnam, mais nous regrettons déjà de ne pas avoir pu passer plus de temps pour explorer ce magnifique pays. Il faudra revenir!!

                                                                 

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